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Citroën BX Break : La révolution familiale française

Octobre 1986, salon de l'automobile de Paris. Un jeune père de famille traverse les allées bondées, ses deux enfants accrochés à ses basques, quand soudain il s'arrête net devant un stand. Là, trônant sous les néons, une Citroën BX Evasion break bleu métallisé. L'homme regarde l'habitacle, compte mentalement : "Une, deux, trois... huit places !" Sa femme le rejoint, jette un œil au coffre béant : "Et regarde, chéri, on peut mettre les valises ET la poussette ET le vélo de mamie !"

Ce jour-là, ce père de famille venait de découvrir ce qui allait révolutionner la vie des familles françaises : le break, cette voiture familiale qui transformait chaque weekend en épopée logistique réussie.

Aujourd'hui, je vous raconte l'histoire de ces voitures qui ont défini toute une époque. Une époque où être pratique, c'était être révolutionnaire. L'âge d'or des breaks familiaux, cette période magique des années 70-80 où les constructeurs français ont inventé l'art de faire rentrer toute une famille, ses bagages, son chien et parfois même la belle-mère dans une seule et même automobile.

Les cicatrices du pétrole : quand la crise forge les héros

Pour comprendre pourquoi les breaks sont devenus les rois des années 80, il faut remonter un peu dans le temps. 1973, premier choc pétrolier. Du jour au lendemain, l'essence devient un luxe. Les Français, habitués à leurs grosses berlines des Trente Glorieuses, se retrouvent face à une réalité brutale : il faut choisir entre le plein et les courses de la semaine.

Imaginez la scène : vous êtes en 1974, vous possédez une belle Citroën DS21 que vous adorez, mais faire le plein vous coûte désormais l'équivalent de trois jours de salaire. Qu'est-ce que vous faites ? Vous gardez votre DS pour les grandes occasions et vous cherchez quelque chose de plus... raisonnable.

Mais raisonnable ne veut pas dire ringard. Et c'est là que l'industrie automobile française va faire preuve d'un génie particulier : transformer la contrainte en innovation. Les familles ont besoin de place, d'économie, de praticité ? Très bien, on va leur donner tout ça, mais en y ajoutant cette petite touche française qui fait toute la différence.

Je me souviens de mon oncle Marcel qui, en 1975, a troqué sa DS20 contre une Peugeot 504 break. Au début, il était un peu vexé. "Une voiture de représentant", qu'il disait. Trois mois plus tard, il ne jurait que par elle : "Tu te rends compte, Bernard, je peux emmener toute la famille en vacances, plus les bagages, plus le matériel de camping, et j'arrive encore à Marseille avec un quart de réservoir !"

La naissance d'une philosophie

C'est exactement ça, l'esprit break des années 70-80 : la démocratisation du voyage familial. Avant, partir en vacances avec les enfants, c'était un casse-tête logistique. Il fallait parfois deux voitures, ou alors on partait léger. Très léger. Avec les breaks, tout change. Soudain, Papa peut emmener Maman, les trois gosses, Mamie, les valises, la glacière, les jouets de plage, et même le chien de la famille.

Et ça tombe bien, parce que les années 70-80, c'est aussi l'époque où les congés payés se démocratisent vraiment. Les Français découvrent les joies du camping, des locations saisonnières, des grands départs. Ils ont besoin de voitures qui suivent leurs nouvelles ambitions de liberté.

Les artistes de la tôle : Heuliez et Pininfarina, les rois du sur-mesure

Maintenant, parlons des vrais héros de cette histoire : les carrossiers. Parce que derrière chaque grand break français, il y a souvent un carrossier génial qui a transformé une berline classique en vaisseau spatial familial.

Louis Heuliez, d'abord. Ce bonhomme, dès 1925, il avait compris quelque chose que les autres n'avaient pas encore saisi. En transformant un utilitaire Peugeot 177B en break familial, il venait d'inventer un concept révolutionnaire : l'automobile qui s'adapte à la vie, et pas l'inverse.

Mais c'est vraiment dans les années 80 que la magie Heuliez opère. Dans leurs ateliers de Cerizay, ils transforment des Citroën BX en véritables couteaux suisses automobiles. Je vous jure, voir sortir une BX Evasion de chez Heuliez, c'était comme voir naître un nouveau concept de mobilité.

Et puis il y a Pininfarina. Ah, Pininfarina ! Quand Sergio Pininfarina reprend l'entreprise familiale en 1966, il ne se contente pas de faire du beau. Il fait du beau ET du pratique. Ses breaks, comme la Fiat 130 Maremma, c'est de la sculpture automobile. Du design italien au service de la fonctionnalité française.

Vous savez ce qui me fascine chez ces gars-là ? Ils ne faisaient pas que rallonger des voitures. Ils repensaient complètement l'espace intérieur, l'aérodynamisme, la répartition des masses. Prenez la Citroën ID Break de 1958 - oui, elle existait déjà, cette ancêtre ! - avec sa suspension hydropneumatique auto-nivelante. Vous chargez 500 kilos à l'arrière ? Pas de problème, la voiture se rééquilibre toute seule. Magique.

La révolution silencieuse du design

Ce qui m'impressionne le plus dans cette période, c'est comment ces carrossiers ont réussi à faire accepter un nouveau langage esthétique. Parce que soyons honnêtes : un break, au départ, c'est pas forcément ce qu'il y a de plus sexy. Mais ils ont transformé la nécessité en élégance.

Regardez une Peugeot 505 break dessinée par Pininfarina. Cette ligne de toit qui descend en pente douce vers l'arrière, ces proportions parfaitement équilibrées... C'est beau ! Vraiment beau ! Et en plus, c'est pratique avec ses 1,94 m³ de coffre et ses 8 places en configuration familiale.

D'ailleurs, une petite anecdote sur la 505 break : elle était surnommée "la berline allemande à la française". Pourquoi allemande ? Parce qu'elle avait cette rigueur, cette solidité qu'on associait aux Mercedes. Mais avec cette petite folie française en plus, cette capacité à surprendre.

Et vous savez quoi ? Cette 505 break, elle était tellement adaptée à certains usages qu'elle est devenue le cheval de bataille de l'Afrique. Remplaçant progressivement la mythique 504, elle transportait tout et n'importe quoi sous le soleil de brousse. Familles, marchandises, bétail... Elle encaissait tout.

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L'explosion des années 80 : quand le break devient mainstream

Les années 80, c'est vraiment l'âge d'or du break français. Tout explose : la créativité, les volumes de vente, les innovations techniques. C'est simple, on a l'impression que chaque constructeur veut avoir SON break révolutionnaire.

Prenez la Citroën CX break "Evasion". Cette beauté, c'était initialement un projet confidentiel d'Heuliez en 1977. Ils prennent une CX, ils la rallongent de 25 cm, ils y mettent le moteur de la CX GTI, et voilà ! Le break de luxe était né.

Mais attention, luxe ne voulait pas dire accessible. Seulement 40 exemplaires de cette version ultra-luxueuse ont été vendus. Quarante ! Aujourd'hui, si vous en trouvez une, c'est comme découvrir un trésor de pirate.

L'approche est complètement différente avec la Renault 21 Nevada. Là, Renault vise la démocratisation totale. Lancée en 1987, elle révolutionne même le marketing automobile avec son slogan : "Tout est plus libre en Nevada". Et le pari est gagné : plus de 400 000 unités vendues !

Je me rappelle de la campagne pub de la Nevada. Fini le surréalisme des années 70, place à l'émotion, à l'expérience familiale. On voyait des familles heureuses, des enfants qui rigolent à l'arrière, des parents détendus. La Nevada, c'était la promesse d'un art de vivre.

Et techniquement, qu'est-ce qu'elle proposait, cette Nevada ? Elle était 18 cm plus longue que la berline, avec un coffre modulable et des banquettes rabattables. Basique ? Peut-être. Mais diablement efficace.

La course à l'innovation

Parce que dans les années 80, la concurrence fait rage. Chaque constructeur y va de sa petite innovation pour se démarquer. Mercedes, par exemple, avec sa W123 break. Surnommée "l'increvable teutonne", elle terrorisait littéralement la concurrence française.

Et je comprends pourquoi ! Cette Mercedes était tellement fiable que quand elle a été remplacée par la W124, des chauffeurs de taxi allemands ont manifesté devant le siège de Mercedes. Ils trouvaient la nouvelle moins solide ! En 2023, il y avait encore un exemplaire de W123 break qui faisait le taxi aux Canaries avec 7,5 millions de kilomètres au compteur. Sept millions et demi ! Vous imaginez ?

Face à cette concurrence redoutable, les Français ne se laissent pas faire. L'Audi 80 Avant débarque en 1983, la Mercedes 200-300 Break en 1986... Mais les Français répliquent avec leurs propres armes : la créativité, l'originalité, cette capacité typiquement française à faire du différent.

La technologie au service de la famille

Vous savez, on a tendance à imaginer les années 80 comme une époque un peu artisanale niveau technologie automobile. Grosse erreur ! Ces breaks cachaient en réalité une révolution technologique discrète mais bien réelle.

L'industrie automobile vivait alors une vraie révolution cachée. Électronique embarquée, nouveaux matériaux, optimisation aérodynamique... Pininfarina, par exemple, développe ses usines de Grugliasco avec des souffleries pour optimiser l'aérodynamisme de ses breaks. Du jamais vu !

Et puis il y a toutes ces petites innovations du quotidien qui changent la vie. Les sièges modulables, les coffres à double fond, les systèmes de rangement intégrés... Prenez les banquettes dans le sens contraire de la marche qu'on trouvait sur certains modèles 7 places. Aujourd'hui, ça ferait bondir les normes de sécurité, mais à l'époque, c'était révolutionnaire !

Moi, j'ai eu la chance de monter dans une Citroën BX break en 1985. Mon voisin venait de la récupérer chez Heuliez. Je me souviens de cette impression de volume, d'espace, de possibilités infinies. Et cette suspension hydropneumatique qui faisait que la voiture "respirait" quand on la chargeait... Magique !

La révolution des breaks familiaux des années 70-80 était bien plus qu'une révolution automobile française. C'était une révolution sociale qui transformait la façon dont les familles françaises concevaient leurs loisirs, leurs vacances, leur mobilité. Et vous savez quoi ? Cette révolution, elle continue encore aujourd'hui.

Les SUV modernes, les monospaces, tous ces véhicules familiaux qui dominent nos routes aujourd'hui, ils descendent tous de ces breaks pionniers des années 80. Ces voitures qui ont appris aux Français que practicité et plaisir pouvaient faire bon ménage.

D'ailleurs, en parlant de plaisir automobile et d'objets qui traversent les époques, ça me rappelle pourquoi j'aime tant les miniatures. Parce que tenir une petite Citroën BX break au 1/43ème dans ses mains, c'est un peu retrouver toute cette époque d'innovation et de créativité française.

C'est d'ailleurs pour ça que j'ai ouvert ma boutique BernardMiniatures.fr. J'ai plus de 1500 miniatures en stock, principalement du 1/43ème, avec un focus sur les véhicules français de cette période dorée des années 50 à 90. Bon, je ne suis pas un gros site, alors souvent j'ai qu'une ou deux pièces de chaque modèle, mais c'est aussi ce qui fait le charme.

J'ai des Renault Nevada, des Citroën BX break, des Peugeot 505, des Mercedes W123... Un peu de tout quoi, mais toujours avec cette passion pour ces voitures qui ont marqué une époque. La livraison est gratuite à partir de 75€ en France, et je fais attention à bien emballer tout ça avec du papier bulle parce que ces petites merveilles, ça casse facilement.

Allez faire un tour sur bernardminiatures.fr si ça vous dit - et vous verrez, j'ai quelques modèles de breaks des années 80 qui valent vraiment le détour.

Maintenant, revenons à nos breaks révolutionnaires...

Les versions spécialisées : quand le break devient caméléon

Ce qui est fascinant avec les breaks des années 80, c'est leur capacité d'adaptation. Ces voitures étaient devenues de vrais caméléons, capables de se transformer selon les besoins.

Il y avait par exemple les versions 4x4 modifiées par Dangel. Oui, ça existait déjà ! Ces Citroën BX ou Peugeot 505 transformées en petits baroudeurs anticipaient carrément l'arrivée des futurs crossovers. Dangel prenait une BX break, lui greffait une transmission intégrale, et hop ! Vous aviez un break familial capable d'emmener toute la famille au ski sans broncher.

Et puis il y avait les breaks de chasse. Ah, les breaks de chasse ! Versions spécialisées avec des aménagements dédiés : rangements pour les fusils, sols lavables, sièges résistants... Ces voitures, c'était du sur-mesure pour une clientèle très spécifique.

Je me souviens d'avoir vu chez Heuliez le concept BX Dyana de 1986. Ça, c'était du délire total ! Ils avaient transformé les portières arrière en immenses baies vitrées. L'idée ? Offrir une visibilité panoramique aux passagers arrière. Ça n'a jamais été commercialisé, mais ça montre à quel point les carrossiers français étaient créatifs à cette époque.

L'héritage des géants : quand les breaks français conquièrent le monde

Vous savez ce qui me rend vraiment fier de cette époque ? C'est de voir comment ces breaks français ont influencé toute l'industrie automobile mondiale. Les Français avaient inventé quelque chose d'unique : l'art de rendre le pratique désirable.

Prenez la Peugeot 505 break. Cette voiture, dernière propulsion française avant l'ère de la traction, elle a montré au monde entier qu'on pouvait faire du beau ET du fonctionnel. Avec ses 1,94 m³ de coffre et sa capacité à transporter 8 personnes, elle redéfinissait les standards du véhicule familial.

Et le plus beau dans tout ça ? Ces voitures vieillissaient bien. Contrairement à certaines automobiles qui deviennent rapidement obsolètes, les breaks français des années 80 gardaient leur pertinence au fil des années. Une BX break de 1985 restait parfaitement utilisable et moderne en 1995.

D'ailleurs, beaucoup de ces modèles ont continué leur carrière bien au-delà de leur période de commercialisation initiale. En Afrique, en Amérique du Sud, dans l'Europe de l'Est... Ces breaks français sont devenus des légendes roulantes, symboles de fiabilité et de polyvalence.

La révolution du terme "break" lui-même

Il faut que je vous raconte l'origine du mot "break". Ça vient du dressage équestre, de l'expression anglaise "to break". À l'origine, c'étaient des véhicules hippomobiles utilisés pour le dressage des chevaux. Du cheval à l'automobile familiale moderne, il y a tout un symbole !

En France, on a gardé ce terme "break" alors que d'autres pays parlent de "station wagon" ou de "estate". Et je trouve ça beau, cette continuité historique. Ces breaks des années 80 s'inscrivaient dans une tradition, tout en la révolutionnant complètement.

Les hayons, les banquettes rabattables, les volumes modulables... Tout ça, ce sont des innovations françaises qui ont ensuite été copiées dans le monde entier. On avait vraiment inventé l'automobile familiale moderne.

Les temps modernes : quand le break inspire l'avenir

Aujourd'hui, quand je regarde nos routes, je vois partout l'héritage de ces breaks des années 80. Les SUV actuels, c'est quoi d'autre que des breaks surélevés ? Les monospaces, les crossovers, tous ces véhicules descendent directement de cette révolution française.

Et franchement, je trouve ça un peu dommage qu'on ait tendance à oublier cette époque. Parce que ces voitures, elles avaient quelque chose de spécial. Une âme, une personnalité. Chaque modèle avait ses petites particularités, ses innovations, son caractère propre.

Une Renault 21 Nevada ne ressemblait à aucune autre. Une Citroën BX break était immédiatement reconnaissable. Ces voitures avaient du caractère ! Pas comme certains véhicules actuels qui se ressemblent tous...

Mais bon, je ne vais pas faire mon nostalgique. L'important, c'est de se souvenir que cette période des années 70-80 a été fondatrice. Elle a posé les bases de ce qu'est devenue l'automobile familiale moderne.

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La leçon des maîtres

Si je devais retenir une leçon de cette époque dorée des breaks familiaux, ce serait celle-ci : l'innovation naît souvent de la contrainte. Les chocs pétroliers des années 70 auraient pu tuer l'industrie automobile française. Au lieu de ça, ils l'ont forcée à se réinventer, à innover, à créer quelque chose de nouveau.

Ces carrossiers comme Heuliez et Pininfarina, ces ingénieurs de chez Citroën, Peugeot et Renault, ils n'ont pas subi la crise : ils l'ont transformée en opportunité. Ils ont compris que les familles françaises avaient besoin de voitures différentes, et ils ont relevé le défi avec brio.

Le résultat ? Une décennie d'innovation automobile exceptionnelle qui a durablement marqué l'industrie mondiale. Ces breaks français des années 80, c'était bien plus que des voitures : c'était une vision de l'automobile au service de la vie familiale.

Et ça, franchement, c'est beau. C'est l'histoire de gens qui ont refusé de subir, qui ont préféré inventer. L'histoire de voitures qui ont libéré les familles françaises, qui leur ont donné les moyens de leurs rêves de mobilité et d'évasion.

L'âge d'or du pratique, comme je l'ai appelé cette période, c'était ça : le moment où être utile est devenu synonyme d'être révolutionnaire. Et franchement, on pourrait s'en inspirer aujourd'hui !

Voilà pourquoi ces breaks des années 70-80 méritent qu'on s'en souvienne. Pas seulement comme de vieilles voitures, mais comme les témoins d'une époque où l'industrie française savait encore surprendre le monde entier. Une époque où la créativité française roulait sur quatre roues.

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