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La course la plus DANGEREUSE de l'histoire ( Targa Florio )

6 mai 1906, montagnes siciliennes. Alessandro Cagno pousse sa tonitruante Itala dans un virage à épingle à cheveux, à fond les manettes, quand soudain il percute un muret de pierre. Sa voiture fait trois tonneaux spectaculaires avant de s'arrêter dans un nuage de poussière. Les spectateurs se précipitent, persuadés qu'ils vont retrouver un cadavre fumant. Mais non ! Cagno sort de sa carcasse, époussette sa combinaison de cuir, remet sa casquette et déclare tranquillement : "Bon, je pense que j'ai trouvé la limite de ce virage." Ce jour-là, il venait de remporter la toute première Targa Florio, une course qui allait devenir la plus folle, la plus dangereuse et la plus mythique de l'histoire de l'automobile.

Alors vous vous dites peut-être : "Bernard, c'est quoi cette histoire de Targa Florio ?" Eh bien mes amis, attachez vos ceintures parce qu'on va parler de la course automobile la plus dingue jamais inventée. Une course où des pilotes traversaient des villages siciliens à 200 km/h avec des voitures de 600 chevaux, où les spectateurs s'asseyaient littéralement sur la route, et où un pilote a été porté en triomphe à la place de la Vierge Marie. Je vous jure que c'est vrai !

L'aristocrate fou qui a tout inventé

Notre histoire commence avec Vincenzo Florio Jr., un aristocrate sicilien né en 1883 dans une famille qui roulait littéralement sur l'or. Je parle d'une dynastie d'entrepreneurs qui possédait des fabriques, des mines, des vignobles... Bref, la totale. Mais Vincenzo, lui, il n'en avait rien à foutre de l'empire familial. Sa passion, c'était ces machines infernales qu'on appelait automobiles.

Vous imaginez un peu l'époque ? En 1900, avoir une voiture c'était comme avoir un vaisseau spatial aujourd'hui. Et ce mec, il ne se contentait pas d'en conduire, il voulait organiser la course la plus spectaculaire du monde. Alors en 1900, il lance déjà la Coppa Florio. Mais ça ne lui suffisait pas. Non, Vincenzo, il voyait plus grand, beaucoup plus grand.

Son rêve fou ? Créer un circuit dans les montagnes siciliennes, là où les routes sont tellement sinueuses qu'on peut se perdre même avec un GPS aujourd'hui. Et le 6 mai 1906, il concrétise sa vision de dingue : la première Targa Florio était née.

148 kilomètres à parcourir trois fois, dans des montagnes où même les chèvres hésitent à passer. Alessandro Cagno remporte cette première édition au volant de son Itala, et comme récompense, il reçoit une magnifique plaque en bronze gravée par René Lalique. Ouais, le même Lalique qui fait des vases hors de prix aujourd'hui !

Le circuit de l'enfer

Mais attendez, le plus fou reste à venir. Ce circuit que Vincenzo avait imaginé, c'était littéralement l'enfer sur terre pour les pilotes. Je vous donne quelques chiffres pour que vous captiez l'ampleur du délire :

Près de 2000 virages par tour. Vous avez bien entendu, DEUX MILLE virages ! Pour vous donner une idée, le Nürburgring, qu'on surnomme "l'Enfer Vert", n'en compte "que" 180. Là, on parle de 18 à 23 virages par mile, soit un virage toutes les trois secondes en moyenne.

Plus de 1100 mètres de dénivelé, des routes de montagne qui serpentent comme des spaghettis, et le tout en traversant des villages où les habitants sortaient leurs chaises pour regarder passer ces bolides infernaux. Moi je dis chapeau à ces pilotes, parce qu'apprendre ce tracé nécessitait au minimum 60 tours d'entraînement. Et devine quoi ? Il fallait s'entraîner dans la circulation publique, au milieu des charrettes, des ânes et des habitants qui vaquaient à leurs occupations !

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Les héros et les légendes

Bon, maintenant qu'on a posé le décor de folie, parlons des pilotes qui ont eu les cojones de s'attaquer à ce monstre de circuit. Et là, mes amis, on rentre dans la cour des grands.

Felice Nazzaro, Tazio Nuvolari, Achille Varzi... Ces noms-là, c'est l'équivalent des dieux de l'Olympe pour nous autres passionnés d'automobile. Mais il y a une anecdote qui m'a particulièrement marqué, et elle concerne une certaine Eliska Junkova en 1928.

Cette pilote tchèque, surnommée la "Reine du Volant", elle préparait ses courses d'une façon qui aurait fait passer nos pilotes modernes pour des amateurs. Elle marchait le circuit entier à pied, kilomètre par kilomètre, en marquant à la craie des points de repère sur les murs et les arbres. Et au deuxième tour de la course, elle se retrouve en tête ! Les pilotes masculins étaient dans un tel état de panique qu'ils trouvaient "impensable d'être battus par une femme".

Mais bon, ce qui m'amuse le plus dans cette histoire, c'est qu'Eliska avait tout compris : sur la Targa Florio, les cerveaux comptaient plus que les muscles. Et franchement, respect madame !

L'arrivée des temps modernes

En 1955, la Targa Florio devient officiellement une manche du Championnat du Monde des Voitures de Sport. Du même niveau que les 24 Heures du Mans, vous vous rendez compte ? Et là, on voit arriver des légendes comme Stirling Moss, Juan Manuel Fangio, Giuseppe Farina...

Mais il y a une marque qui va particulièrement marquer cette époque : Porsche. Entre 1956 et 1973, ils vont remporter 11 victoires ! Ça commence avec Umberto Maglioli en 1956 au volant d'une 550 A Spyder, et ça se termine en beauté en 1973 avec van Lennep et Müller sur une 911 RSR.

D'ailleurs, petite anecdote sympa : c'est en hommage à ces victoires que Porsche a baptisé sa version "Targa" de la 911. Vous voyez, cette petite barre de sécurité caractéristique au-dessus de la tête ? C'est un clin d'œil direct à la Targa Florio. Classe, non ?

Nino Vaccarella, le roi de Sicile

Mais si je devais vous parler du pilote le plus emblématique de la Targa Florio, ce serait sans hésiter Nino Vaccarella. Ce Sicilien né en 1933 était littéralement né pour cette course. Il la remporte trois fois : en 1965, 1971 et 1975.

Et là, j'ai une anecdote absolument fabuleuse à vous raconter. Après sa première victoire en 1965, Nino arrive à Collesano en pleine procession religieuse pour la fête de Notre-Dame. Les habitants le reconnaissent, et vous savez ce qu'ils font ? Ils posent la statue de la Vierge Marie au sol et portent Nino en triomphe jusqu'à la mairie !

Le pauvre Nino était tellement gêné qu'il est allé présenter ses excuses à la Sainte par la suite. Mais bon, quand on connaît chaque virage du circuit par cœur et qu'on roule chez soi, on devient forcément une légende locale. D'ailleurs, encore aujourd'hui, on peut voir des inscriptions "Viva Nino" sur le parcours de l'ancienne Targa Florio.

Ce type-là, il était instituteur dans la vie de tous les jours, mais le dimanche, il se transformait en pilote de légende capables de dompter ces 72 kilomètres de pur bonheur parcourus 11 fois, soit 792 kilomètres au total. Une moyenne de 122,5 km/h en 1972, sur un circuit pareil ! Vous imaginez un peu ?

L'âge d'or et la folie grandissante

Bon, maintenant on arrive dans les années 60-70, et là la Targa Florio devient littéralement une course de fous. Je veux dire, imaginez la scène : des Ferrari 512S de 600 chevaux qui traversent à fond les petits villages siciliens, avec les spectateurs assis sur des chaises au bord de la route, voire carrément dessus !

Moi j'ai beau être passionné d'automobile, mais là on frôlait vraiment la catastrophe à chaque édition. Le pilote autrichien Helmut Marko, qui n'était pourtant pas du genre froussard, qualifiait la course de "totalement folle".

Et c'est vrai que quand on y pense, c'était complètement dingue. Vous avez des voitures de course ultra-performantes qui filent à 200 km/h dans des villages où grand-mère Giuseppina sort faire ses courses, où les enfants jouent au foot sur la place... C'était du grand n'importe quoi, mais bordel qu'est-ce que c'était spectaculaire !

L'anecdote d'Enzo Ferrari

Tiens, d'ailleurs, j'ai une petite anecdote savoureuse sur un certain Enzo Ferrari en 1919. Ouais, le papa de la marque au cheval cabré ! À l'époque, c'était encore un jeune pilote plein d'ambition.

Lors de cette édition d'après-guerre, Enzo termine la course mais n'est pas classé. Pourquoi ? Parce qu'il a perdu un temps fou dans son dernier tour, complètement bloqué à Campofelice par une foule immense venue fêter l'ex-Premier ministre Orlando, une figure sicilienne du camp des vainqueurs.

Imagine un peu la frustration ! Tu cours pendant des heures sur un des circuits les plus difficiles au monde, et tu finis par être disqualifié à cause d'un embouteillage politique. Ça forge le caractère, ce genre de truc !

À propos de voitures italiennes de cette époque, j'ai quelque chose qui devrait vous intéresser. J'ai récemment ajouté à ma collection sur bernardminiatures.fr quelques pépites italiennes des années 60-70, notamment des Ferrari et des Alfa Romeo de cette époque héroïque. Ces petites merveilles au 1/43ème capturent parfaitement l'esprit de ces bolides qui ont marqué l'histoire de la Targa Florio.

Vous savez, tenir une de ces miniatures dans ses mains, c'est un peu comme revivre cette époque folle où les pilotes étaient des gladiateurs des temps modernes. J'ai plus de 1500 miniatures en stock, principalement du 1/43ème, et même si je ne suis qu'un petit revendeur avec souvent qu'une ou deux pièces de chaque modèle, j'ai quelques perles qui valent vraiment le détour.

La livraison est gratuite à partir de 75€ en France, et je fais attention à bien emballer tout ça avec du papier bulle parce que ces petites voitures, ça casse facilement. Allez faire un tour sur bernardminiatures.fr si ça vous dit !

Bon, revenons à nos moutons siciliens...

La fin d'une époque

1973 marque la fin de la Targa Florio en tant qu'épreuve du Championnat du Monde. Et malheureusement, cette fin n'a rien de glorieux. Cette année-là, la course connaît un nombre inhabituel d'accidents, dont deux mortels.

Vous comprenez, on ne pouvait plus continuer à faire rouler des voitures de 600 chevaux dans des villages où les gens sortaient leurs chaises pour regarder passer les bolides comme s'ils regardaient un feu d'artifice. La sécurité, ça n'existait tout simplement pas.

Et puis, il faut être honnête, l'époque changeait. Les courses se professionnalisaient, les circuits devenaient plus sécurisés, et cette folie sicilienne commençait à paraître anachronique. C'était beau, c'était fou, c'était unique, mais c'était fini.

La dernière victoire en Championnat du Monde revient donc à van Lennep et Müller en 1973 au volant de leur Porsche 911 RSR. Une belle façon de clôturer cette épopée, avec la marque qui avait le plus marqué l'histoire moderne de la course.

Un héritage qui perdure

Mais bon, est-ce que ça veut dire que la Targa Florio a complètement disparu ? Eh bien non ! Depuis 1978, elle continue sous forme de rallye, un peu moins spectaculaire mais toujours aussi technique.

Et puis, l'esprit de la Targa Florio continue de vivre dans l'imaginaire des passionnés. Des événements commémoratifs ont lieu régulièrement en Sicile, et croyez-moi, l'émotion est toujours aussi forte quand on parcourt ces routes mythiques.

Moi, j'ai eu la chance de rouler sur une partie de l'ancien tracé il y a quelques années, et putain qu'est-ce que c'est émouvant ! Même en roulant pépère dans une voiture moderne, on sent qu'on est sur un terrain sacré de l'automobile.

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L'héritage d'une légende

Alors voilà, qu'est-ce qui reste de cette folle aventure sicilienne ? D'abord, des souvenirs impérissables pour tous ceux qui ont eu la chance de la vivre ou de la voir. Des histoires de courage, de passion, de dépassement de soi.

La Targa Florio, c'était bien plus qu'une course automobile. C'était un condensé de tout ce qui fait battre le cœur des passionnés : le danger, la beauté des paysages, la technique, l'émotion pure.

Ces pilotes qui prenaient des risques insensés, ces voitures qui repoussaient les limites de la mécanique, ces spectateurs qui vivaient chaque virage comme s'ils étaient dans la voiture... Tout ça, c'est l'essence même de ce qu'était l'automobile à cette époque.

Aujourd'hui, quand on voit nos courses ultra-sécurisées, nos circuits aseptisés, nos pilotes enfermés dans leurs combinaisons haute technologie, on ne peut s'empêcher d'avoir une petite nostalgie pour cette époque où tout était possible.

Bon, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je ne regrette pas les progrès en matière de sécurité, loin de là. Mais il faut reconnaître que cette folie sicilienne avait quelque chose d'unique, quelque chose qu'on ne reverra jamais.

Vincenzo Florio, quand il a imaginé sa course en 1906, il ne se doutait sûrement pas qu'il créait une légende. Une légende qui marquerait l'histoire de l'automobile pour l'éternité, qui inspirerait des générations de pilotes et de passionnés.

Et moi, en tant que passionné, je ne peux que lever mon chapeau à tous ces fous magnifiques qui ont écrit les plus belles pages de cette épopée sicilienne. De Alessandro Cagno en 1906 à van Lennep et Müller en 1973, en passant par tous les autres héros de cette aventure humaine extraordinaire.

La Targa Florio, mes amis, c'était vraiment l'âge d'or de l'automobile. Une époque où les voitures avaient une âme, où les pilotes étaient des héros, et où chaque course était une aventure humaine. Une époque que nos petites miniatures nous permettent, modestement, de faire revivre dans nos salons.

Parce qu'au final, c'est ça la magie de notre passion : ces petits objets qui nous reconnectent avec les grandes épopées du passé. Alors la prochaine fois que vous tenez une miniature entre vos mains, pensez à tous ces pilotes qui ont risqué leur vie sur les routes siciliennes pour notre plaisir et notre émotion.

Ciao bella Targa Florio, et viva Nino !

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