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ROSENGART : L'inventeur du baby-foot qui est devenu 5ème constructeur français (puis a tout perdu)

1928, une petite usine de Neuilly-sur-Seine. Un homme de 47 ans, déjà millionnaire grâce à ses inventions de guerre, s'apprête à révolutionner l'automobile française populaire. Cet homme, c'est Lucien Rosengart. Et vous savez quoi ? Il va réussir à faire quelque chose d'absolument fou : hisser sa marque au 5ème rang des ventes françaises en quelques années seulement. Mais attendez, ça devient encore plus dingue quand on découvre qu'il a commencé par copier une voiture anglaise, qu'il a sauvé Citroën et Peugeot avant même de créer sa propre marque, et qu'au final... eh bien au final, cette belle histoire va finir de la façon la plus cruelle qui soit.

Parce que oui, l'histoire de Rosengart c'est celle d'un génie de l'innovation qui a tout eu dans les mains pour dominer l'automobile française, mais qui va tout perdre à cause d'une série d'erreurs monumentales. Et je vous assure que quand vous allez découvrir comment cette aventure se termine, vous allez comprendre pourquoi aujourd'hui plus personne ne connaît cette marque qui a pourtant révolutionné la petite voiture populaire en France.

Le génie inventeur qui ne voulait pas faire de voitures

Alors déjà, Lucien Rosengart en 1928, c'est pas n'importe qui. On parle d'un mec qui a 186 brevets à son actif - oui vous avez bien entendu, 186 ! Et parmi ces inventions, il y en a une que vous connaissez forcément : le baby-foot. Eh oui, le baby-foot que vous avez dans votre bar préféré, c'est lui qui l'a inventé pour distraire ses petits-enfants pendant l'hiver.

Mais ce qui va vraiment changer sa vie, c'est la Première Guerre mondiale. Rosengart invente une fusée lance-obus révolutionnaire qui permet d'exploser les projectiles en vol. Et là, accrochez-vous bien : ses usines produisent jusqu'à 100 000 fusées par jour ! Vous imaginez ? 100 000 par jour ! L'État français lui achète tout, et Rosengart devient millionnaire.

Et c'est là que ça devient intéressant. Parce que notre homme, au lieu de se contenter de profiter de sa fortune, va faire quelque chose d'absolument fou : il va sauver l'industrie automobile française. En 1919, il crée la SADI - la Société Auxiliaire De l'Industrie française - pour sauver Citroën qui était au bord de la faillite. Puis en 1923, il rejoint Peugeot comme administrateur délégué. Vous vous rendez compte ? Le mec sauve deux des trois constructeurs généralistes français avant même de penser à créer sa propre marque !

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L'entrée géniale dans l'automobile

Bon, maintenant vous vous dites sûrement : "Mais Bernard, si il était si doué, pourquoi il a attendu 1927 pour se lancer dans l'automobile ?" Eh bien c'est justement ça le génie de Rosengart ! Il a observé, il a appris, et quand il s'est lancé, il a fait exactement ce qu'il fallait.

En 1927, Rosengart repère un truc : il y a un énorme vide sur le marché français. Citroën et Peugeot délaissent complètement le segment des petites voitures populaires. Ils se concentrent sur des modèles plus chers, plus prestigieux. Mais lui, il voit l'opportunité.

Et là, il fait quelque chose de malin : au lieu de partir de zéro, il achète la licence de l'Austin Seven britannique de 1923. Cette petite voiture anglaise, c'est exactement ce qui manque au marché français. Sauf que Rosengart, il va pas se contenter de la copier bêtement.

Il s'associe avec Jules Salomon, un ingénieur absolument génial. Et là j'ai une anecdote croustillante pour vous : Jules Salomon, ce mec qui va révolutionner l'automobile populaire française, qui a créé les premières Citroën, qui va concevoir toutes les Rosengart... eh bien il ne savait pratiquement pas conduire ! Le gars préférait rester à sa table à dessin plutôt qu'au volant de ses créations. C'est pas magnifique ça ?

Le succès fulgurant de la LR2

En 1928, Rosengart lance sa première voiture : la LR2. Et là, c'est l'explosion ! Cette petite voiture basée sur l'Austin Seven va faire un carton absolu. En quelques années seulement, Rosengart se hisse au 5ème rang des ventes en France. Vous vous rendez compte ? Une marque qui débute en 1928 et qui devient le 5ème constructeur français !

Et vous savez le plus drôle dans cette histoire ? Au même moment en Allemagne, BMW sort sa première automobile... qui est elle aussi une Austin Seven construite sous licence ! Les deux marques ont donc débuté leur histoire automobile avec exactement la même voiture de base. Sauf que BMW, on connaît la suite de l'histoire...

Mais revenons à Rosengart. Le succès de la LR2, c'est pas un hasard. La voiture est fiable, économique, et surtout elle répond parfaitement aux besoins des Français de l'époque. On est dans les années 30, l'automobile se démocratise, et Rosengart a tapé dans le mille.

D'ailleurs, voilà quelque chose qui m'impressionne toujours : cette Austin Seven que Rosengart décide de copier en 1927 était une voiture révolutionnaire. Première vraie petite voiture populaire, moteur 4 cylindres de 747 cm³, elle pesait à peine 380 kg ! Pour vous donner une idée, une Citroën C1 actuelle pèse plus de 800 kg...

Et là, vous savez quoi ? Cette petite LR2, elle me rappelle pourquoi j'adore les miniatures automobiles. Parce que tenir une petite Rosengart au 1/43ème dans ses mains, c'est un peu comme retrouver toute cette époque révolutionnaire de l'automobile populaire française.

C'est d'ailleurs pour ça que j'ai ouvert ma boutique BernardMiniatures.fr. J'ai plus de 1500 miniatures en stock, surtout du 1/43ème, principalement des voitures de 1950 à 1999. Bon, je ne suis pas un gros site, alors souvent j'ai qu'une ou deux pièces de chaque modèle, mais c'est aussi ce qui fait le charme. J'ai quelques Rosengart bien sûr, mais aussi Simca, Citroën, Peugeot, des voitures des 24h du Mans, du rallye... un peu de tout quoi.

La livraison est gratuite à partir de 75€ en France, et je fais attention à bien emballer tout ça avec du papier bulle parce que ces petites voitures, ça casse facilement.

Allez faire un tour sur bernardminiatures.fr si ça vous dit - et vous verrez, j'ai quelques miniatures de cette époque qui valent vraiment le détour.

Maintenant, revenons à notre histoire, parce que le succès de Rosengart, c'est loin d'être fini...

L'évolution vers le haut de gamme

Dans les années 30, Rosengart ne se contente plus de la petite LR2. Jules Salomon et lui voient plus grand. Ils vont s'associer avec le constructeur allemand Adler pour produire sous licence les modèles Trumpf à traction avant. Et ça, mes amis, c'était visionnaire !

Parce que la traction avant à l'époque, c'était révolutionnaire. Citroën venait tout juste de sortir sa Traction Avant en 1934, et Rosengart comprend immédiatement l'intérêt de cette technologie. En 1937, ils sortent l'élégante Supertraction, et là on est plus du tout dans la petite voiture populaire. On parle d'une vraie voiture de luxe, moderne, avec une traction avant qui révolutionne la conduite.

Et moi je trouve ça fascinant cette évolution. Rosengart était parti de la copie d'une petite voiture anglaise, et en moins de 10 ans, il proposait des voitures parmi les plus modernes d'Europe. C'est ça le génie de Lucien Rosengart : il savait sentir le marché, il savait s'adapter.

La guerre et le début des problèmes

Mais bon, comme toujours dans ces histoires, ça va pas durer éternellement. La Seconde Guerre mondiale arrive, et là tout se complique. Pendant l'Occupation, la production s'arrête évidemment. Mais le vrai problème, il va arriver après la guerre.

En 1945, l'État français met en place le Plan Pons pour restructurer l'industrie automobile française. L'idée, c'est de sélectionner quelques constructeurs qui auront le droit de produire, et de leur donner la priorité pour les autorisations et les matériaux. Et là, catastrophe pour Rosengart : il n'est pas sélectionné !

Vous imaginez ? Un mec qui a sauvé Citroën et Peugeot, qui était 5ème constructeur français avant la guerre, et qui se retrouve exclu du plan de reconstruction ! C'est d'un cynisme absolu. Les autorités préfèrent miser sur les gros : Renault, Citroën, Peugeot, et laisser tomber les petits constructeurs indépendants.

Mais Rosengart, il a pas dit son dernier mot. En 1947, il sort un nouveau modèle : l'Ariette. Et là, attention, parce que cette voiture va résumer à elle seule toute la tragédie de la marque Rosengart.

L'Ariette : le chef-d'œuvre raté

L'Ariette de 1947, sur le papier, c'est une voiture géniale. Elle est dessinée par Philippe Charbonneaux, un designer de talent, et franchement elle a des lignes magnifiques pour l'époque. Moderne, élégante, elle annonce les années 50.

Mais alors là, mes amis, Rosengart va commettre l'erreur la plus monumentale de l'histoire de l'automobile française. Vous êtes prêts ? Il équipe cette voiture aux lignes futuristes d'un moteur des années 1930 ! Oui, vous avez bien entendu. Le moteur de l'Ariette, c'est encore et toujours celui basé sur l'Austin Seven de 1923, avec refroidissement par thermosiphon et graissage par barbotage !

Alors attendez, ça devient encore plus absurde : il vend cette voiture technologiquement obsolète plus cher qu'une Citroën Traction Avant ! Vous vous rendez compte ? La Traction, c'était la voiture la plus moderne d'Europe, avec son moteur performant, sa traction avant révolutionnaire, et elle coûtait moins cher que l'Ariette avec son moteur d'avant-guerre !

Le résultat, il était prévisible : seulement 1 577 exemplaires d'Ariette seront produits entre 1947 et 1954. Et en 1955, c'est fini. Rosengart ferme définitivement ses portes.

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La fin d'une aventure extraordinaire

Alors voilà comment se termine l'histoire de Rosengart. Un homme génial, inventeur de 186 brevets, millionnaire, sauveur de l'industrie automobile française, qui réussit à créer en quelques années une marque au 5ème rang national... et qui va tout perdre à cause d'une erreur stratégique monumentale.

Parce qu'au fond, qu'est-ce qui s'est passé ? Rosengart a été victime de son propre succès. Il s'était habitué à copier, à adapter, à améliorer les voitures des autres. Ça avait marché avec l'Austin Seven, ça avait marché avec les Adler allemandes. Mais en 1947, le monde avait changé. Il fallait innover, créer du neuf, et là Rosengart n'a pas su s'adapter.

Et c'est ça qui me frappe le plus dans cette histoire. Lucien Rosengart, c'était un visionnaire. Il avait tout compris du marché automobile, il savait sentir les tendances, il avait les moyens techniques et financiers. Mais au moment crucial, il a fait le mauvais choix.

Aujourd'hui, qui connaît encore Rosengart ? Qui se souvient que cette marque a été pendant des années l'un des principaux constructeurs français ? Presque personne. Et pourtant, sans Rosengart, l'histoire de l'automobile française aurait été complètement différente.

L'héritage oublié

Vous savez ce qui m'émeut le plus dans cette histoire ? C'est que Rosengart avait démocratisé l'automobile en France. Avant lui, la petite voiture populaire n'existait pas vraiment chez nous. Il a créé un segment, il a rendu l'automobile accessible à des milliers de Français qui n'en avaient jamais eu les moyens.

Jules Salomon, son fidèle ingénieur, avait déjà fait ça avec la marque Le Zèbre avant la guerre, puis avec les premières Citroën. Ensemble, ils ont véritablement inventé la voiture pour tous en France. Et ça, c'est un héritage immense, même si personne ne s'en souvient.

Lucien Rosengart est mort en 1976 à 95 ans. Il avait vu naître l'automobile, il l'avait vue se démocratiser, il avait participé à cette révolution. Mais il avait aussi vu sa marque disparaître, emportée par les évolutions d'un marché qu'il avait pourtant si bien su comprendre pendant des décennies.

Et voilà pourquoi aujourd'hui, quand je tombe sur une miniature Rosengart dans ma boutique, ça me fait toujours un petit quelque chose. Parce que cette petite voiture, elle raconte une histoire extraordinaire. Celle d'un homme qui a révolutionné l'automobile française, qui a permis à des milliers de familles d'avoir leur première voiture, et qui au final est tombé dans l'oubli le plus total.

C'est ça la beauté et la cruauté de l'industrie automobile : elle avance tellement vite qu'elle oublie parfois ceux qui l'ont construite. Mais nous, on peut encore se souvenir. On peut encore raconter ces histoires. Et quelque part, c'est aussi ça qui rend ces vieilles voitures si précieuses, même en miniature.

L'histoire de Rosengart, c'est celle d'un rêve français, d'une ambition extraordinaire, et d'une chute vertigineuse. C'est l'histoire d'un homme qui avait tout pour réussir, et qui a tout perdu sur un mauvais pari. Mais c'est aussi, et surtout, l'histoire de ces milliers de petites Rosengart qui ont roulé sur les routes de France, qui ont permis à tant de familles de découvrir la liberté de l'automobile.

Et ça, mes amis, ça mérite qu'on s'en souvienne.

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Auteur
Bonjour et bienvenue sur Bernard Miniatures ! Je suis Bernard, et j'ai le plaisir de vous présenter mon site dédié aux voitures miniatures.

Illustration Voitures Rétros Vintage France
Le Baby-foot de Rosengart : l'anecdote que personne ne raconte