Imaginez-vous à la tête d'un des plus grands constructeurs automobiles français, avec 4 milliards d'euros investis dans le projet le plus ambitieux de votre carrière : devenir le leader mondial de la voiture électrique. Et puis un matin d'août 2010, vous recevez une lettre anonyme qui va tout faire exploser. Une lettre qui accuse trois de vos cadres les plus brillants d'espionnage industriel au profit de la Chine. Sauf que voilà, cette lettre va déclencher la plus grosse arnaque de l'histoire de l'automobile française.
Moi, ça me fascine toujours ces histoires où on croit tenir les méchants, et où finalement les vrais méchants sont ceux qu'on soupçonnait le moins. Parce que cette affaire Renault, elle a tout d'un thriller d'espionnage : de faux agents secrets, de l'argent qui disparaît, des accusations internationales... mais au final, les seules victimes, ce sont trois innocents qui ont vu leur vie détruite par une escroquerie montée de toutes pièces.
Le piège se referme : août 2010, tout bascule
On est en août 2010, Carlos Ghosn règne en maître absolu sur l'empire Renault-Nissan. Le bonhomme, il a redressé les deux constructeurs et maintenant il mise tout sur la voiture électrique. C'est son pari fou : faire de Renault le Tesla européen avant même que Tesla soit vraiment Tesla, si vous voyez ce que je veux dire.
Et puis le 17 août, cette fichue lettre anonyme arrive sur le bureau de la direction. Une lettre qui balance trois noms : Michel Balthazard, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum. Trois cadres irréprochables, avec des années de loyaux services, accusés d'avoir vendu les secrets de la voiture électrique contre des pots-de-vin.
Alors moi, quand je lis ça, je me dis déjà qu'il y a un truc qui pue. Une lettre anonyme, franchement, c'est pas ce qu'il y a de plus crédible comme début d'enquête. Mais bon, quand on vous dit que 4 milliards d'euros sont en jeu et que la Chine pourrait vous piquer votre technologie révolutionnaire, bah on devient un peu parano sur les bords.
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Matthieu Tenenbaum : l'homme qui en savait trop
Parmi les trois accusés, il y en a un qui me fait particulièrement de la peine, c'est Matthieu Tenenbaum. Le gars, il était numéro deux du programme véhicule électrique chez Renault. Autant vous dire qu'il connaissait effectivement tous les secrets de la boîte. Mais justement, c'est ça qui est fou : pourquoi quelqu'un d'aussi bien placé prendrait le risque de tout foutre en l'air pour quelques billets ?
Le truc, c'est que Tenenbaum, comme ses deux collègues, ils ont une réputation en béton armé. Des employés modèles, loyaux, qui ont gravi les échelons à la force du poignet. Pas vraiment le profil du traître qui va vendre la France à l'étranger.
Mais voilà, la paranoïa de l'espionnage industriel, elle fait des ravages. Surtout quand on vous murmure à l'oreille que les Chinois sont prêts à tout pour récupérer vos technologies.
L'entrée en scène de Dominique Gevrey : l'ancien espion devenu escroc
Et c'est là qu'arrive notre vrai méchant de l'histoire : Dominique Gevrey. Un type qui se présente comme un ancien agent secret, ex-DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense). Le genre de CV qui en impose dans une salle de réunion, j'imagine.
Gevrey, il se vend comme le spécialiste du contre-espionnage industriel. Il connaît les méthodes, les réseaux, les techniques des services secrets étrangers. Bref, exactement le profil dont Renault a besoin pour démêler cette affaire.
Sauf que voilà, notre Dominique, il a un petit problème : il aime beaucoup trop l'argent. Et quand on lui confie une enquête sur de prétendus espions, eh bien il va faire en sorte que cette enquête soit rentable. Très rentable même.
Le mystérieux "Belge" : une source qui n'existe pas
Pour alimenter son arnaque, Gevrey va inventer un personnage de toutes pièces : "le Belge". Prétendument un ancien des services secrets belges qui aurait des informations en or sur les activités d'espionnage des trois cadres Renault.
Moi, rien que le nom "le Belge", ça me fait marrer. C'est tellement cliché ! On dirait un personnage de film d'espionnage des années 70. Mais bon, quand on est en pleine paranoïa, on gobe n'importe quoi.
Ce fameux Belge, il va prétendument fournir à Gevrey des preuves que les trois cadres détiennent des comptes bancaires secrets en Suisse. Des comptes où auraient transité les pots-de-vin chinois. Le problème ? Ces comptes n'existent tout simplement pas.
Mais Gevrey, il est malin. Il ne fournit jamais les preuves directement. Il fait trainer, il promet, il fait miroiter... et surtout, il envoie des factures. Plus de 318 000 euros au total que Renault va lui verser pour ses "services d'enquête".
3 janvier 2011 : le jour où tout s'écroule pour les innocents
Le 3 janvier 2011, c'est le jour où la vie de Michel Balthazard, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum bascule définitivement. Sans preuves tangibles, juste sur la base des "révélations" de Gevrey et de son mystérieux Belge, les trois hommes sont mis à pied.
Vous imaginez la scène ? Vous arrivez au boulot un matin comme tous les autres, et on vous convoque pour vous dire que vous êtes soupçonnés d'espionnage industriel. Que votre carrière est finie, que votre réputation est détruite, que vos collègues vont vous regarder comme des traîtres.
Et le pire dans tout ça, c'est que ça se fait sans la moindre preuve concrète. Juste des suspicions, des ragots d'un pseudo-espion et les élucubrations d'une source fantôme.
Moi, je trouve ça révoltant. Ces trois gars, ils ont donné les meilleures années de leur carrière à Renault, et on les jette comme des malpropres au premier soupçon.
Carlos Ghosn s'enferre au JT de TF1
Et là, ça devient vraiment n'importe quoi. Le 22 janvier 2011, Carlos Ghosn lui-même débarque au 20h de TF1 pour enfoncer le clou. Devant des millions de téléspectateurs, il balance que Renault a des "certitudes" et des preuves "multiples" contre les trois cadres.
Je cite : "Si on n'avait pas de certitudes, nous n'en serions pas là." Le mec est catégorique, il joue sa crédibilité personnelle sur cette affaire.
Sauf que voilà, on apprendra plus tard que Ghosn mentait comme un arracheur de dents. Il n'avait aucune preuve, aucune certitude. Il dira même qu'il ne voulait pas "passer pour un con" en admettant qu'il n'avait rien de concret.
Franchement, l'arrogance du personnage, ça me sidère. Détruire la vie de trois innocents juste pour sauver sa face, c'est d'une bassesse...
L'emballement médiatique : quand la France entière croit à l'espionnage chinois
Et bien évidemment, les médias s'emparent de l'affaire comme des chiens sur un os. Espionnage industriel ! Menace chinoise ! Guerre économique ! Tous les ingrédients sont réunis pour faire vendre du papier et faire de l'audience.
Le ministre de l'Industrie de l'époque n'hésite même pas à parler de "guerre économique". On sent bien que tout le monde veut surfer sur la vague de la sinophobie économique qui monte à l'époque.
Moi, ça me rappelle un peu ces affaires où on trouve d'abord les coupables, et après on cherche les preuves. Sauf que là, les preuves, elles n'arriveront jamais.
Et pendant ce temps, nos trois innocents voient leur nom traîné dans la boue partout. Leur famille, leurs amis, leurs collègues... tout le monde lit dans la presse qu'ils sont des espions vendus aux Chinois. Vous imaginez le calvaire ?
Patrick Pélata : le bouc émissaire qui protège son chef
Dans cette histoire, il y a un personnage qui me fascine, c'est Patrick Pélata. Le numéro deux de Ghosn, un ancien communiste qui a viré sa cuti pour devenir un manager de haut vol.
Le truc marrant, c'est que Pélata était le seul à oser tenir tête à Ghosn. Dans un univers où tout le monde rampe devant le grand patron, lui il n'hésitait pas à le contredire, à discuter ses choix.
Et finalement, quand l'affaire part en sucette, c'est lui qui va faire le sacrifice ultime : il démissionne le 11 avril 2011 pour protéger Ghosn. L'ancien rebelle devient le parfait soldat qui tombe sur ses positions pour sauver son général.
Ça me fait penser à ces vieux films de guerre où le lieutenant prend sur lui les erreurs du colonel. Noble, mais tellement injuste...
14 mars 2011 : l'effondrement total de l'accusation
Pendant tout ce temps, heureusement, la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) fait son travail. De vrais professionnels qui enquêtent sérieusement, eux.
Et le 14 mars 2011, verdict : les fameux comptes suisses n'existent pas. Tout simplement. Pas de comptes secrets, pas de pots-de-vin, pas d'espionnage. Que dalle, nada, nothing.
Toute l'affaire reposait sur des documents falsifiés, des témoignages bidons et les mensonges d'un escroc qui se faisait passer pour un ancien espion.
Moi, quand j'imagine la tête de Ghosn ce jour-là... Il vient de passer deux mois à clamer haut et fort qu'il avait des preuves, et on lui annonce que tout était bidon depuis le début. Ça devait piquer un peu l'ego, non ?
"La fin des haricots pour la boîte"
D'ailleurs, on a découvert des enregistrements absolument savoureux de cette époque. Je vous cite Christian Husson, le directeur juridique de Renault, qui panique complètement :
"Si jamais la DCRI apprenait avant nous qu'il n'y a pas la soudure, là, c'est la fin des haricots pour la boîte, pour Ghosn, pour tout le monde, ça part en couilles mais grave !"
Alors là, excusez-moi, mais ça me fait marrer. Voilà un directeur juridique d'une multinationale qui réalise en direct que son entreprise vient de foutre la merde sur la base de rien du tout. Et qui le dit avec les mots qu'il faut !
Parce que oui, effectivement, ça partait en couilles. Et grave, même.
En gros, Renault découvre qu'ils n'ont aucune preuve de ce dont ils accusent leurs propres cadres depuis des mois. "La pièce qui déclenche notre plainte, c'est qu'il y a des comptes offshore. Si on n'a pas cette pièce, tout s'écroule", avoue le directeur juridique.
Ben oui, mon vieux, quand on accuse des gens d'espionnage, il faut peut-être commencer par vérifier qu'on a des preuves. C'est fou ce qu'il faut expliquer parfois...
Imaginez un peu si vous accusez quelqu'un d'avoir volé dans votre maison et qu'on découvre que votre maison n'a même jamais été cambriolée. C'est exactement ça qui s'est passé chez Renault, mais en pire.
La Renault 5, elle était bien plus qu'une simple voiture populaire - c'était un symbole de liberté et d'indépendance pour toute une génération de Français. Quand elle est sortie en 1972, personne n'imaginait qu'elle deviendrait l'une des voitures les plus emblématiques de l'Hexagone.
Et vous savez quoi ? Cette R5, elle me rappelle pourquoi j'adore les miniatures automobiles anciennes. Parce que tenir une petite R5 au 1/43ème dans ses mains, c'est un peu comme retrouver toute cette époque d'un coup.
C'est d'ailleurs pour ça que j'ai ouvert ma boutique BernardMiniatures.fr. J'ai plus de 1500 miniatures de voitures anciennes en stock, principalement du 1/43ème, des modèles des années 1950 à 1999. Bon, je ne suis pas un gros site, alors souvent j'ai qu'une ou deux pièces de chaque modèle, mais c'est aussi ce qui fait le charme. J'ai du Renault bien sûr, mais aussi Citroën, Peugeot, des Alpine, des voitures des années 70-80-90... un peu de tout quoi.
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Maintenant, parlons un peu plus de cette incroyable affaire où les vrais coupables étaient ceux qu'on soupçonnait le moins...
Dominique Gevrey : de l'espion à l'escroc
Alors, revenons à notre "héros" Dominique Gevrey. Parce que le bonhomme, il mérite vraiment le prix du culot de l'année. Se faire passer pour un ancien agent secret pour arnaquer une multinationale, il fallait oser.
Le plus fort, c'est que pendant des mois, il a réussi à maintenir l'illusion. Il organisait des réunions secrètes, parlait de "sources confidentielles", évoquait des "réseaux internationaux d'espionnage". Tout l'attirail du parfait espion de roman.
Moi, ça me sidère qu'un type puisse monter une arnaque pareille et que personne ne se pose de questions. Bon après, quand on voit comment Renault a géré l'affaire, on se dit qu'ils étaient pas très regardants sur les détails...
318 000 euros pour du vent
Et le pompon, c'est que Gevrey a réussi à se faire payer plus de 318 000 euros par Renault pour ses "services d'enquête". 318 000 euros pour raconter des bobards sur de prétendus espions !
Je veux dire, même moi avec mes miniatures, j'ai jamais réussi à vendre du vent à ce prix-là. Chapeau l'artiste !
Le truc, c'est qu'il était malin, Gevrey. Il ne promettait jamais de preuves immédiates. C'était toujours "la semaine prochaine", "mon contact doit confirmer", "il faut sécuriser les échanges"... Bref, il faisait traîner en longueur pour maximiser les factures.
Et Renault, comme des bleus, ils payaient. Parce que bon, quand on vous dit que 4 milliards d'euros de recherche sont en danger, on ne regarde pas trop à la dépense pour protéger ses secrets.
Les conséquences : des vies brisées pour rien
Quand toute la vérité éclate enfin, les trois cadres innocentés découvrent l'ampleur des dégâts. Leur réputation est en lambeaux, leur carrière est fichue, leur famille a vécu un enfer.
Michel Balthazard et Bertrand Rochette refuseront catégoriquement de reprendre leur poste chez Renault. Et on les comprend ! Comment faire confiance à un employeur qui vous balance publiquement sans preuves ?
Seul Matthieu Tenenbaum acceptera de réintégrer le groupe. Peut-être par amour du métier, peut-être parce qu'il n'avait pas d'autre choix. Mais quel courage il a fallu pour revenir bosser chez ceux qui l'avaient traîné dans la boue !
Moi, personnellement, je ne sais pas si j'aurais eu cette force-là. Se retrouver dans les couloirs avec des gens qui vous ont cru capable de trahir votre pays... ça devait être particulièrement pénible.
Renault, l'apprenti sorcier du contre-espionnage
Cette affaire révèle surtout à quel point Renault était complètement largué en matière de sécurité. Ils se sont comportés comme des amateurs dans un domaine où il faut être professionnel.
Faire confiance à un type comme Gevrey sans vérifier ses références, gober ses histoires de mystérieux informateur belge, payer des fortunes pour des preuves qui n'arrivent jamais... franchement, c'est du niveau débutant.
Et surtout, foutre en l'air la vie de trois employés modèles juste pour sauver la face devant les médias, c'est d'une bassesse qui me révolte.
Je me demande même comment Carlos Ghosn a pu dormir tranquille pendant ces mois où il savait très bien qu'il n'avait aucune preuve contre ces pauvres gars.
2024 : Gevrey enfin condamné, treize ans après
Il aura fallu attendre mars 2024, soit plus de treize ans après les faits, pour que justice soit enfin rendue. Le tribunal correctionnel de Paris condamne Dominique Gevrey à trois ans de prison, dont un an ferme.
Bon, un an ferme, c'est pas non plus la taule à vie. Mais au moins, il est reconnu coupable d'escroquerie et de tentative d'escroquerie. Et surtout, il est interdit définitivement d'exercer dans le domaine de la sécurité et du renseignement.
Ça, c'est plutôt une bonne nouvelle. Parce qu'imaginez qu'il remette ça dans une autre entreprise... Non, vraiment, il vaut mieux qu'il se reconvertisse dans quelque chose de moins sensible. Vendeur de voitures d'occasion, par exemple. Au moins, là, quand il raconte des bobards, ça fait moins de dégâts !
Moi, ce qui me sidère, c'est que la justice ait mis treize ans à se prononcer. Treize ans pendant lesquels Gevrey se baladait tranquillement, et les trois cadres innocentés vivaient avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
L'ironie de l'histoire
Ce qui est savoureux dans cette affaire, c'est l'ironie totale de la situation. L'ancien espion devient le vrai coupable d'une affaire où les prétendus espions étaient innocents.
On cherchait de l'espionnage industriel chinois, on trouve un escroc français. On soupçonnait trois cadres irréprochables, on découvre qu'un ancien agent des services secrets les arnaquait.
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Les leçons d'une affaire qui n'en était pas une
Au final, cette histoire nous enseigne plusieurs choses importantes. D'abord, la présomption d'innocence, ce n'est pas juste un principe juridique abstrait. C'est une protection fondamentale contre l'arbitraire et l'injustice.
Ensuite, quand on dirige une entreprise, on n'a pas le droit de jouer aux apprentis espions. Renault s'est comporté comme une agence de renseignement amateur, avec les résultats catastrophiques qu'on connaît.
Et puis, ça montre aussi à quel point nos dirigeants peuvent être naïfs face aux charlatans. Gevrey n'était qu'un escroc particulièrement doué, mais il a réussi à berner toute la hiérarchie de Renault pendant des mois.
Moi, ce qui me frappe le plus, c'est le contraste entre l'amateurisme de Renault et le professionnalisme de la DCRI. Les vrais espions, eux, ils ont fait leur travail correctement. Ils ont enquêté, vérifié, recoupé... et ils ont découvert la vérité.
Ghosn, l'homme qui ne voulait pas passer pour un con
Carlos Ghosn, lui, il s'en est plutôt bien sorti dans cette affaire. Il a sacrifié son numéro deux Patrick Pélata, et il a continué à diriger Renault comme si de rien n'était.
Bon, on sait ce qui lui est arrivé après avec sa fuite rocambolesque du Japon, mais ça c'est une autre histoire. Ce qui est sûr, c'est qu'en 2011, il a montré qu'il était prêt à tout pour sauver sa réputation.
Même à mentir effrontément au JT de TF1 en prétendant avoir des preuves qu'il n'avait pas. Parce qu'au fond, comme il l'a avoué lui-même, il ne voulait pas "passer pour un con".
Ben mon vieux Carlos, mission ratée ! Parce qu'accuser trois innocents d'espionnage sur la base de rien du tout, c'est exactement la définition de passer pour un con.
Épilogue : quand la réalité dépasse la fiction
Cette affaire d'espionnage industriel chez Renault, elle a tout d'un mauvais film d'espionnage des années 80. Avec ses faux agents secrets, ses mystérieux informateurs, ses comptes bancaires fantômes et ses accusations internationales.
Sauf que dans les films, à la fin, les gentils gagnent et les méchants perdent. Là, les méchants ont gagné pendant des années, et les gentils ont vu leur vie détruite.
Heureusement, la vérité a fini par éclater. Mais treize ans après, c'est un peu tard pour réparer tous les dégâts.
Moi, cette histoire me rappelle pourquoi j'aime les voitures anciennes et leurs miniatures. C'est simple, c'est honnête, c'est tangible. Une R5 de 1972, elle ne vous mentira jamais sur ses origines. Elle ne prétendra pas être une Ferrari, elle ne vous inventera pas d'histoires d'espionnage industriel.
Elle est ce qu'elle est : un petit morceau d'histoire automobile française, témoin d'une époque où on construisait encore des voitures avec du caractère.
Et contrairement aux dirigeants de Renault de 2011, elle ne vous accusera jamais de trahison juste parce que quelqu'un lui a dit des bêtises sur votre compte.
Au final, cette affaire nous montre qu'en matière d'espionnage industriel, les vrais ennemis ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Parfois, ils sont assis dans votre propre salle de réunion, et ils vous vendent du rêve à 318 000 euros le kilo.
Une leçon à retenir pour tous ceux qui dirigent des entreprises : quand quelqu'un vous propose de traquer des espions, commencez par vérifier qu'il n'en est pas un lui-même. Ça peut éviter bien des déconvenues...














