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Renault 4CV "Pie" : La voiture de police qui a révolutionné la France

Automne 1952, Paris. Un officier de police en uniforme bleu marine sort précipitamment de sa Renault 4CV noire et blanche, mais au lieu de passer par la portière comme tout le monde, il se glisse par une échancrure découpée dans la tôle. Les passants s'arrêtent, intrigués par cette voiture bizarre aux allures de pie. Ils ne le savent pas encore, mais ils viennent d'assister à une petite révolution : la naissance de la première vraie voiture de police française.

Ce jour-là marque le début d'une épopée de 70 ans qui transformera nos routes françaises. Car avant ça, vous vous en doutez, les forces de l'ordre se déplaçaient en vélo ou dans de gros autocars peu pratiques. Mais cette petite 4CV "Pie", comme on l'appellera rapidement, va révolutionner la façon dont on fait respecter l'ordre sur nos routes. Et croyez-moi, l'histoire qui va suivre est pleine de rebondissements, d'innovations complètement folles et de quelques ratés magistraux.

Les origines : Quand Georges Clemenceau motorise la France

Pour comprendre cette révolution, il faut remonter un peu dans le temps. Georges Clemenceau, alors ministre de la Guerre - oui, le même Clemenceau que tout le monde connaît - a une idée qui va changer la donne. On est juste après la Première Guerre mondiale, et l'homme a vu passer des tonnes de véhicules militaires américains sur le sol français.

Et là, Clemenceau se dit : "Tiens, et si on utilisait ces surplus pour équiper nos gendarmes ?" C'est exactement ce qu'il va faire. Une voiture par département, un motocycle par canton - voilà le plan. Je trouve ça génial parce qu'à l'époque, personne n'imagine vraiment l'impact que ça va avoir. Les gendarmes passent du cheval et du vélo à de vraies automobiles d'un coup.

Mais bon, on est encore loin des voitures spécialement conçues pour la police. Là, on prend ce qu'on a sous la main, on repeint en bleu ou en noir, et hop, voilà votre véhicule de patrouille. Ça marche, mais c'est artisanal.

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1952 : La révolution de la 4CV "Pie"

Et puis arrive 1952, et là, tout change. La police française décide qu'il faut des vraies voitures de police, pas juste des voitures civiles repeintes. Ils jettent leur dévolu sur la Renault 4CV - vous savez, cette petite voiture ronde qui fait fureur à l'époque.

L'intervention de la société Currus

Mais là où ça devient intéressant, c'est que la police ne fait pas les choses à moitié. Ils contactent la société Currus et leur disent : "Écoutez, nous on a besoin que nos policiers puissent sortir rapidement de la voiture pour les interpellations, et aussi passer le bras par la fenêtre pour faire signe aux automobilistes."

Et vous savez ce que fait Currus ? Ils découpent littéralement les portières. Ils créent ces fameuses "portières échancrées" qui permettent aux policiers de se glisser dehors en deux secondes. C'est du bricolage de génie, mais c'est du bricolage quand même.

Le résultat ? Une petite 4CV noire et blanche avec des portières trouées qui ressemble à s'y méprendre à une pie. Le surnom colle immédiatement, et la "4CV Pie" devient la coqueluche des routes françaises.

Mais attendez, parce que l'histoire ne s'arrête pas là, et elle va même prendre un tournant complètement inattendu...

Le clash avec Renault

Imaginez la tête des ingénieurs de Renault quand ils découvrent que quelqu'un a saboté leurs jolies 4CV en découpant les portières ! En 1956, quatre ans après le début de cette collaboration, Renault en a marre. Ils contactent directement le Préfet de Police avec un message très clair : "Écoutez, vos modifications, on les a jamais autorisées. Du coup, la garantie, c'est terminé."

Je me mets à la place du Préfet qui reçoit ce courrier. Il a une flotte de voitures de police qui marchent super bien, les citoyens adorent ces petites "pies", et voilà que Renault lui dit qu'ils ne veulent plus entendre parler de cette histoire. Ça devait être un moment assez tendu.

L'ère des icônes : La Traction Avant et la Juvaquatre

Pendant ce temps-là, dans les années 30-40, la gendarmerie avait déjà ses petites habitudes. La Citroën Traction Avant était devenue la voiture préférée des gendarmes - et on les comprend ! Cette voiture révolutionnaire avec sa traction avant offrait une tenue de route exceptionnelle pour l'époque.

Après la guerre, il y a eu une collaboration assez originale entre la Gendarmerie Nationale et le Touring Club de France pour lancer des Renault Juvaquatre sur les routes. J'aime bien cette époque où les partenariats public-privé avaient encore ce côté artisanal et direct.

Mais c'est vraiment la Renault 4L qui va marquer les esprits et devenir l'icône absolue des routes françaises. Cette petite voiture bleue de la gendarmerie, on l'a tous vue au moins une fois dans notre enfance, non ? Elle était partout : dans les campagnes, sur les routes nationales, dans les petites villes...

La 4L de gendarmerie, c'était un peu la France rurale et tranquille des années 60-70. Une époque où voir arriver la petite Renault bleue, ça voulait dire soit qu'il y avait un problème, soit que le gendarme passait juste pour prendre des nouvelles. Un côté humain et de proximité qu'on a peut-être un peu perdu aujourd'hui.

Et vous savez quoi ? Cette petite 4L bleue a tellement marqué les esprits qu'aujourd'hui encore, quand on parle de voiture de gendarmerie, c'est souvent cette image qui nous vient en tête en premier.

Les années 70-90 : Évolution et modernisation

Les années 70 marquent un tournant. Finies les improvisation artisanales, place à la modernisation. Les gyrophares passent de l'orange au bleu en 1971 - un détail qui peut paraître anodin, mais qui marque en réalité une volonté d'uniformisation européenne.

La révolution de la sérigraphie

La deuxième sérigraphie abandonne le noir pour ne garder que le blanc. Et puis il y a cette innovation géniale : l'écriture spéculaire sur le capot. Le mot "POLICE" est écrit à l'envers pour être lisible dans le rétroviseur des automobilistes. Simple, efficace, et ça change tout dans la perception qu'on a des voitures de police sur la route.

Je trouve que c'est le genre de détail qui montre bien comment l'approche de la police évolue : on passe d'une logique purement fonctionnelle à une réflexion sur la communication visuelle et la dissuasion.

À ce moment de l'histoire, on va voir quelque chose d'assez intéressant. La Citroën Traction Avant était vraiment bien installée chez les gendarmes dans les années 30. Je veux dire, cette voiture était révolutionnaire : traction avant, tenue de route exceptionnelle pour l'époque... Pas étonnant qu'elle ait séduit les forces de l'ordre !

Après la guerre, c'est grâce à une collaboration entre la Gendarmerie Nationale et le Touring Club de France qu'on voit arriver les Renault Juvaquatre sur nos routes. C'est marrant, à l'époque les partenariats public-privé avaient encore ce côté direct et artisanal.

Mais bon, c'est vraiment la mythique 4L bleue de la gendarmerie qui va marquer toute une époque. Cette petite voiture qui sillonnait nos campagnes pendant des années, on l'a tous croisée au moins une fois, non ?

L'Estafette Renault et plus tard le Trafic vont aussi devenir emblématiques côté utilitaires. Ces véhicules plus imposants permettaient de transporter du matériel, des prisonniers... La logistique policière commençait à se professionnaliser.

Le placement de produit Bernard Miniatures

D'ailleurs, en parlant de ces voitures mythiques, ça me rappelle exactement pourquoi j'adore les miniatures automobiles. Parce que tenir une petite 4CV de police au 1/43ème dans ses mains, c'est un peu comme revivre toute cette époque d'un coup. Ou une Traction Avant de gendarmerie... On touche à l'Histoire avec un grand H.

C'est d'ailleurs pour ça que j'ai ouvert ma boutique BernardMiniatures.fr. J'ai plus de 1500 miniatures en stock, surtout du 1/43ème, spécialisées dans les voitures anciennes de 1950 à 1999. Bon, je ne suis pas un gros site, alors souvent j'ai qu'une ou deux pièces de chaque modèle, mais c'est aussi ce qui fait le charme.

J'ai des Renault bien sûr, des Citroën, des véhicules de police et de gendarmerie, des voitures civiles de l'époque... Un peu de tout quoi. La livraison est gratuite à partir de 75€ en France, et je fais attention à bien emballer tout ça avec du papier bulle parce que ces petites voitures, ça casse facilement.

Allez faire un tour sur bernardminiatures.fr si ça vous dit - et vous verrez, j'ai quelques modèles de police qui valent vraiment le détour.

Maintenant, parlons un peu de ce qui va vraiment révolutionner les forces de l'ordre...

L'arrivée des hautes performances : La révolution Mégane RS

2011. La Renault Mégane III RS fait son entrée dans la gendarmerie. Et là, on change complètement de dimension. Fini le temps des petites voitures sympathiques qui faisaient du 90 km/h les bons jours. On parle maintenant d'une bête de 290 chevaux capable d'atteindre 270 km/h.

Le contexte autoroutier

Pourquoi ce besoin de vitesse ? Eh bien, les autoroutes françaises sont devenues un terrain de jeu pour certains chauffards, et les anciens véhicules de police ne faisaient plus le poids. Il fallait des voitures capables d'interventions rapides sur autoroute, de rattraper les fuyards les plus déterminés.

La Mégane RS, c'est exactement ça : une vraie sportive dans un uniforme de gendarme. Les Subaru qui équipaient avant ont été progressivement retirées - apparemment, la maintenance coûtait un bras, ce qui se comprend avec ces voitures japonaises hautes performances.

Une anecdote incroyable

Et là, j'ai une anecdote qui va vous faire sourire. Il y a une Mégane RS de gendarmerie exposée dans un musée qui affiche près de 400 000 kilomètres au compteur après 10 ans de service dans la Brigade Rapide d'Intervention. 400 000 kilomètres ! Pour vous donner une idée, ça fait 20 fois le tour de la France.

Et le plus beau dans l'histoire, c'est qu'elle a une petite cicatrice sur l'aile avant gauche. Comment elle l'a eue ? Un contrevenant qui a donné un coup de genou en étant plaqué contre la voiture lors d'une interpellation. Cette petite trace, c'est un peu la médaille d'honneur de cette Mégane qui a vécu 10 ans sur le terrain.

Imaginez : 400 000 kilomètres de poursuites, d'interventions, de patrouilles... Cette voiture, elle a vu passer toute une décennie de la sécurité routière française. C'est de l'histoire automobile vivante.

2020 et au-delà : La diversification des marques

Mais les temps changent encore. Depuis 2020, la Seat Leon Cupra a pris le relais de la Mégane RS. Seulement 17 véhicules en dotation dans la gendarmerie - c'est peu, mais ça montre bien que les constructeurs français ne sont plus les seuls sur le marché.

L'ouverture européenne

D'ailleurs, c'est tout un symbole. Les constructeurs français restent majoritaires, mais la flotte tend à se diversifier avec l'arrivée de Volkswagen et Skoda. On est loin de l'époque où il n'y avait que du Renault et du Citroën dans les cours de gendarmerie.

En 2017, autre innovation : les véhicules destinés à intervenir sur la voie publique sont équipés de chevrons rétroréfléchissants rouges et jaunes fluo. Encore une fois, on voit cette évolution constante vers plus de visibilité et de sécurité.

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Les anecdotes qui marquent l'Histoire

L'échec américain de 1959

Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin. En 1959, quelqu'un a eu l'idée d'exporter le concept de la 4CV police aux États-Unis. Deux petites "pies" sont envoyées à New York parce que la police locale cherchait une voiture nerveuse capable de se faufiler dans la circulation dense américaine.

San Francisco demande même à les voir ! On imagine déjà ces petites Renault françaises patrouiller dans les rues de Manhattan ou de Californie. Sauf qu'aucun contrat ne sera jamais signé. Les Américains ont finalement préféré leurs imposantes voitures de patrouille traditionnelles.

Je me demande ce qui serait arrivé si ça avait marché. Est-ce qu'on aurait vu des 4CV "pies" dans les films policiers américains des années 60 ? Est-ce que Steve McQueen aurait fait sa poursuite dans Bullitt avec une petite Renault française ? L'Histoire en aurait peut-être été changée !

L'héritage des grands préfets

Cette modernisation, elle a aussi ses héros méconnus. Delessert, préfet de police de 1836 à 1848, avait déjà fait porter l'effectif de la garde municipale à 3 000 hommes, doté la police des premières voitures cellulaires et édicté le premier règlement de la circulation en 1837.

Louis Lépine, préfet de police de Paris vers 1900, a lui aussi marqué l'histoire de la modernisation policière. Ces hommes avaient compris très tôt que la police devait évoluer avec son époque, anticiper les besoins de demain.

Conclusion : 70 ans d'évolution

De la petite 4CV "Pie" de 1952 à la Seat Leon Cupra de 2020, on a assisté à 70 ans d'évolution technologique et conceptuelle. Ce qui a commencé comme du bricolage artisanal - découper des portières pour que les policiers sortent plus vite - est devenu une science exacte mêlant performance, sécurité et communication visuelle.

Chaque époque a eu ses voitures emblématiques : la 4CV "Pie" des années 50, la Traction Avant des années 30-40, la mythique 4L bleue des gendarmes, puis les Mégane RS ultra-performantes des années 2000-2010. Chacune raconte un bout de l'histoire de France.

Ces voitures, c'est bien plus que du métal et des moteurs. C'est l'évolution de notre rapport à l'autorité, à la sécurité routière, à la modernité. La petite 4CV qui se faufilait dans Paris en 1952, elle portait déjà en elle toute la révolution automobile française.

Et aujourd'hui, quand je vois une Mégane RS de gendarmerie sur l'autoroute, je ne peux pas m'empêcher de penser à cette première 4CV "Pie" et à son policier qui sortait par la portière échancrée. Entre les deux, il y a 70 ans d'histoire, d'innovations et de petites révolutions qui ont façonné nos routes.

Finalement, ces voitures de police, elles sont un peu le miroir de la France qui avance. Elles nous racontent notre histoire, nos évolutions, nos rêves de modernité. Et ça, c'est exactement le genre d'histoire que j'adore vous raconter.

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Bonjour et bienvenue sur Bernard Miniatures ! Je suis Bernard, et j'ai le plaisir de vous présenter mon site dédié aux voitures miniatures.

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